dimanche 26 octobre 2008

Tournage polémique en vue à Versailles...

Ce message a été écrit par "Le Père de La Chaise" sur le forum de "Versailles 1687"

Rien a rajouter, juste à y réfléchir...



Verrait-on le domaine de Versailles se vendre pour permettre en même temps de laisser salir son image ? C'est malheureusement ce qui se confirme avec l'annonce du tournage à Versailles de l'adaptation du roman de Jean Teulé "Le Montespan", adaptation faite par Antoine de Caunes. (Info Allociné + dans le n° 15 du journal versaillais Versailles+ d'octobre 2008 p.6 ) Le pire est plus qu'à craindre ! Ce bouquin qui accumule les clichés et qui a obtenu un franc succès chez les journaleux bobos, ridiculise Versailles et Louis XIV. Pour résumer, c'est : "Caca, pipi, popo". Les courtisans défèquent partout, le ton est graveleux, et la vulgarité s'étale. Avec l'esprit "Canal +" de De Caunes, on devine déjà le résultat... Ce sera "Groland" à Versailles. La réalité historique, elle passe bien sûr en grande partie à la trappe pour le plaisir prétendu de scandaliser avec de grosses cordes et de vieux clichés tous plus faux les uns que les autres. Du genre : Versailles était le lieu le plus crasseux de la Terre, Louis XIV était un nain, tous les courtisans étaient très méchants et surtout très bêtes ! Sans compter le message idéologique : "le" Montespan aurait été le premier opposant à l'absolutisme, déclare doctement l'auteur post-soixante huitard au très conformiste magazine "Le point" lors d'un énième marronnier de ce dernier (du genre "La cour" ; [...]). [...] Franchement, quand on pense que les scénarios sont passés à la loupe, quelle mouche a piqué M. Arizzoli pour autoriser au château le tournage d'un pareil film ?! Bientôt, on fera tourner les Charlots ou la Star'Ac ! Cette abdication que je n'hésiterais pas à qualifier de démarche prostitutionnelle est un pur scandale . On a ici le cas d'une dérive des plus préoccupantes. Qu'il est loin le temps où pouvoir tourner à Versailles était un privilège convoité par beaucoup de cinéastes sérieux... Maintenant, c'est devenu un lieu ultra banalisé, à cause de la simple crainte de déplaire à quelques grands médias. [...]



vendredi 10 octobre 2008

Vandalisme à Versailles...

3 mois !

C'est ce qu'il a suffit pour que la grille royale du château de Versailles, inaugurée en juillet, soit vandalisée !



Contrairement à ce que l'on pourrai penser, la dorure est très fragile et le simple fait de la toucher l'abîme énormément. L'usure naturelle est normale, l'accélération de cette usure par des accoudements, voir le grattage professionnel à l'aide de ses clefs de voiture est un autre problème !!

Que peut faire le "touristus basus" avec une paillette d'or de la grille ? L'accrocher au mur du salon ? La mettre dans un bocal à poisson ?



Dire que pendant des mois et des mois des gens ont durement travaillés à retrouver des archives, à la forger à la main, puis la dorer pendant des dixaines d'heures de travail, pour nous la rendre dans un état le plus parfait possible... Et tout cela pour quoi ? Pour que quelques individus IRRESPECTUEUX à souhait décident d'emmener un petit bout de patrimoine chez eux ?




En voici le résultat :


Photo prise par "Ganymede", tirée de : http://forum.aceboard.fr/64818-137-6668-0-longtemps-attendre.htm

lundi 6 octobre 2008

Le Chevalier d'Eon.

Le Chevalier d’Eon.







Charles-Geneviève-Louis-Auguste-André-Thimothée d’Eon de Beaumont est né le 5 octobre 1728. Il est célèbre pour avoir été un espion dont le déguisement le faisait passer pour une femme.
Il fait ses études à Tonerre puis, en 1743 puis poursuit au collège Mazarin à Paris. Il obtient son diplôme en droit civil et en droit canon. Puis il se met à écrire et publie les Considérations Historiques et Politiques.
Il est ensuite repéré pour ses talents et sa bonne mine par Louis XV et nommé censeur royal pour l’Histoire et les Belles-Lettres.




Il s’affilie plus tard au « Secret du Roi », c'est-à-dire la politique que mène Louis XV en parallèle de ses conseils officiels, soit un service secret de renseignements. Il est, dans ce cadre, envoyé à la cour de la tsarine Elisabeth en Russie pour obtenir une alliance avec la France. Il devient alors ensuite secrétaire d’ambassade. Il raconta avoir été la « lectrice » de la tsarine sous le nom de Lya de Beaumont afin de pourvoir l’approcher au plus près. Celle-ci découvrit sa véritable identité et essaya de consommer. Mais comme il ne réussit pas, on le traita de fou. Il finit par influencer la tsarine au profit de Louis XV et mène à bien sa première mission.








Il retourne à Saint-Pétersbourg comme secrétaire comme secrétaire d’ambassade de 1758 à 1760. Il quitte l’armée en 1762, sa carrière prenant de l’ampleur, et devient Capitaine des Dragons et devient dès lors un agent secret.
Il est envoyé à Londres en 1762 où il collabore à la rédaction du traité qui sera signé à Paris. Son habileté diplomatique lui fait recevoir la plus haute distinction : l’ordre Royal et Militaire de Saint Louis. Parallèlement, il est chargé par le Secret du Roi de faire un plan d’invasion sur l’Angleterre et le Pays de Galles.



Il est ensuite nommé ministre du Duc de Nivernais. A l’arrivée du nouvel ambassadeur, il en devient son secrétaire. Mais les deux hommes n’arrivent pas à s’entendre et lors d’un dîné, l’ambassadeur aurait tenté d’empoisonner son secrétaire.
Une guerre s’installe alors à l’ambassade de France entre les deux camps. Un procès devant la Cour de
Sa Majesté Britannique a même lieu en 1767 qui donne raison au Chevalier d’Eon. Les hommes de plume de l’ambassadeur argumentent sur sa prétendue folie. De fou, on le prétend hermaphrodite, puis femme. On va même jusqu’à ouvrir des paris sur son sexe. La douceur de ses traits, la parfaite symétrie de ses prénoms (3 féminins et 3 masculins) ne vont pas contre ces rumeurs, et de plus le Chevalier ne les démenti pas.
Après la mort de Louis XV, Louis XVI qui ne l’aimait pas du tout fit récupérer certains documents secrets et une ordonnance est prise en 1777 lui donnant ordre «
de quitter l’uniforme de dragons, qu’elle continue à porter et de reprendre les habits de son sexe avec défense de paraître dans le royaume sous d’autres habillements que ceux convenables aux femmes ». Pour la Cour cela ne fait plus de doute : le Chevalier d’Eon est une femme. Il continuera à porter des vêtements féminins pendant 30 ans, parfois fournis par Marie-Antoinette elle-même. Il est ensuite exilé à Tonerre, où il reste six ans, après avoir perdu ses fonctions.





En novembre 1785 il regagne la Grande Bretagne et perd sa rente. Il se retrouve dans la misère, menant une vie de saltimbanque et il est recueillit par une dame de son âge : Mrs Cole.
En 1804, il
est emprisonné pour dettes. Libéré, il vit encore 4 ans dans la misère avant de mourir à Londres le 21 mai 1810. En effectuant la dernière toilette de « la défunte », on s’aperçut avec stupéfaction que cette vieille dame était un homme. Des médecins anglais ont rédigés un rapport médico-légal : « Par la présence, je certifie que j’ai examiné et disséqué le corps du Chevalier d’Eon et que j’ai trouvé sur ce corps les organes mâles de la génération parfaitement formés sous tous les rapports ». Mais cette derrière cette affirmation se cache le mystère d’un homme qui a vécu plus de 30 ans comme une femme. Un secret que seul Louis XVI pouvait résoudre.





Nul plus que lui n’a inspiré les caricaturistes mais on oublie que ce diplomate aux pratiques douteuses était aussi un « homme des Lumières » qui laisse de nombreux écrits et une volumineuse correspondance.
La carrière éclectique du Chevalier d’Eon colle au plus près de l’histoire de France de Louis XV à Napoléon I. Rarement personnage n’aura marqué autant son époque et rarement personnage n’aura suscité une telle passion.










Webographie :



http://www.ipoint.fr
http://archives-chez-alice.fr

mercredi 1 octobre 2008

Charles de Peyssonnel : Petite chronique du ridicule.



La communication des idées forme les Hommes peut-être plus que la lecture, qui doit cependant être la base de la conversation dont l'esprit et l'immagination ne peuvent pas toujours faire les frais.

Quelque vive que soit la lumière d'une lampe, elle s'affaiblit peu à peu et ne tarde pas à s'éteindre si on la laisse manquer de combustible.


(Charles de Peyssonnel - Petite chronique du ridicule, 1782.).