mercredi 25 janvier 2012

De Vinci, Portrait de Mona Lisa.

Léonard de Vinci, Portrait de Mona Lisa, dite "La Joconde", entre 1503 et 1506, huile/bois, 77 H x 53 L, Département des Peintures, Musée du Louvre, Paris.



  • Commandé par le florentin Francesco del Giocondo, époux de Mona Lisa entre 1503 et 1506.
  • Nombreuses copies dont une conservée au Louvre.
  • Légère diminution du tableau sur les côtés (environ 7 mm).
Histoire :
  • 1665-1666 : il passe du palais du Louvre à la galerie des Ambassadeurs du palais des Tuileries.
  • 1690-1695 : Louis XIV transfère le tableau dans la galerie du roi au château de Versailles. 
  • 1797 : il gagne le salon carré du Muséum central des arts de la République (le futur Musée du Louvre).
  • 1801 : il est à nouveau déplacé sur ordre du premier consul Bonaparte qui le fait accrocher au palais des Tuileries, dans les appartements de Joséphine. 
  • 1802 : Bonaparte le rend à la grande galerie du Louvre.
  • 1870 : il est mis en sécurité dans les souterrains de l'Arsenal de Brest puis retourne au Louvre à l'issue de la guerre franco-prussienne.
  • 21 août 1911 : vol du tableau au Louvre.
  • 22 août 1911 : le peintre Louis Béroud se rend au Louvre pour y faire un croquis de sa prochaine toile Mona Lisa au Louvre, mais à la place de La Joconde se trouve un grand vide. Béroud contacte les gardiens, qui indiquent que l'œuvre doit être à l'atelier photographique de la maison Braun. Quelques heures plus tard, Béroud s'enquiert à nouveau auprès des surveillants et on lui apprend que Mona Lisa n'est pas chez les photographes. Le tableau a bel et bien été volé. Le préfet Louis Lépine envoie sur place M. Hamard, chef de la Sûreté et soixante inspecteurs. Le criminologue Alphonse Bertillon découvre une empreinte de pouce sur la vitre abandonnée, il décide de relever les empreintes digitales des 257 personnes travaillant au Louvre. L'analyse des dactylogrammes ne donne aucun résultat, ce qui entraîne la démission du directeur du Louvre Théophile Homolle. Le juge d'instruction Joseph Marie Drioux, que la presse surnomme ironiquement « le marri de la Joconde », emprisonne plusieurs jours le poète Guillaume Apollinaire, celui qui avait un jour crié qu'il fallait « brûler le Louvre », pour complicité de recel de malfaiteur (ayant quelques années auparavant employé comme secrétaire et factotum Géry Pieret, cet aventurier d'origine belge avait lui-même dérobé des statuettes et des masques phéniciens au Louvre  : ayant contacté le 28 août le quotidien Paris-Journal, il lui fait parvenir une statuette volée au Louvre puis par bravade s'accuse d'avoir volé la peinture et réclame 150 000 francs-or pour sa restitution ; en fuite, la cour d'assises de la Seine le condamne par contumace en 1912 pour le vol des trois statuettes ibériques à dix ans de réclusion) et soupçonne le peintre Pablo Picasso qui est longuement interrogé (il avait acheté à Géry Pieret ses masques et statuettes dont le primitivisme influencera les Demoiselles d’Avignon). Le vol est revendiqué par plusieurs mythomanes, dont l'écrivain italien Gabriele D'Annunzio qui avait composé en 1898 une tragédie intitulée La Joconde en la dédiant à « Eleonora Duse aux belles mains ». La Société des amis du Louvre offre une récompense de vingt-cinq mille francs, par ailleurs un anonyme propose de doubler cette somme. La revue L'Illustration promet cinquante mille francs pour qui rapporterait le tableau dans les locaux du journal. En 2013, en tenant compte de l'inflation, cette somme représenterait 10 millions d'euro.
  • 10 décembre 1913 : le voleur était l'Italien Vincenzo Peruggia, un vitrier qui avait participé aux travaux de mise sous verre des tableaux les plus importants du musée. Il conserve le tableau pendant deux ans dans sa chambre à Paris, il était caché dans le double fond d'une valise de bois blanc, sous son lit. De retour en Italie, il propose de le revendre à un antiquaire florentin, Alfredo Geri, qui avait passé une petite annonce pour acheter des œuvres d'art et qui donne l'alerte. Geri ayant prévenu la police, Peruggia est arrêté dans la chambre de son hôtel (rebaptisé par la suite hôtel Gioconda), et n'est condamné qu'à 18 mois de prison, la presse italienne saluant son patriotisme.
  • 4 janvier 1914 : elle revient solennellement au Louvre dans un wagon première classe spécialement affrété à cette occasion.
  • 1914 : comme une grande partie des collections du musée, le tableau est mis en sécurité à Bordeaux puis à Toulouse.

Bibliographie/Webographie :
Notice sur la base Joconde

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